Voyages d'une vie.
Revisiter l'Angleterre, l'Italie ou le Nouveau Monde avec Henry James, c'est retrouver l'art de la flânerie sans but, le temps de vivre avec la population locale, le partage des richesses culturelles, artistiques et littéraires... A chaque ville sa référence, qu'elle soit artistique ou littéraire : Chambéry et Rousseau, Venise et Georges Sand, La Spezia et Shelley. " Voyager", explique-t-il, " c'est pour ainsi dire, aller au spectacle, assister à une représentation" (p.309 ). Connaissant tous les musées et les écrivains européens et pourvu d'une incroyable capacité d' analyse du réel, cet artiste du voyage pouvait encore se livrer aux délices du comparatisme : c'était un temps où le temps ne comptait pas. Reste que cet archétype du voyageur actif ne laisse d' étonner : avaleur de paysages et doué d' empathie, il satisfait son goût de l'esthétique en recherchant le pittoresque et les rapports humains. Capable d'analyser très finement le réel, ce maître ès voyages nous fait prendre conscience du contenu émotionnel de chaque étape. Ses mille et unes leçons d'observation attentive se lisent sans discontinuer.
Présentation de l'éditeur :
"Henry James, le plus grand romancier américain de son époque, a durant toute sa vie voyagé en Europe comme dans son pays natal, pour promener « un désir aux yeux ouverts », désir de noter tout ce qui pouvait alimenter ses sensations, son érudition, son inspiration et ses fictions. Il a rassemblé ses notations considérables dans de mémorables essais et récits de voyage.
Sous le titre de Voyages d’une vie se trouvent ici regroupés trois grands volumes : Heures anglaises (1905), Heures italiennes (1909) et La Scène américaine (1907). Heures anglaises et Heures italiennes sont des recueils de textes écrits au fil du temps, avec d’admirables variations d’humeur au gré des époques. Les « livres d’heures » étaient, à la fin du Moyen Âge, des manuels de dévotion privée ornés d’enluminures. Or c’est bien une dévotion que James éprouve pour ses deux pays de prédilection : l’Angleterre, qu’en quelque sorte il a épousée, et l’Italie, qui est comme sa maîtresse idéale. Dans les Heures italiennes, il célèbre la « bienheureuse péninsule » sous ses aspects et dans ses profondeurs les plus intimes, les plus ardents, et aussi les plus sensuels.
La Scène américaine est le fruit d’un périple d’une douzaine de mois qu’accomplit James en Amérique à partir d’août 1904 après plus d’une vingtaine d’années d’absence, ou plutôt, comme il l’écrit, d’« absentéisme ». Il avait quitté un New York encore quasiment provincial. Il y découvre le surgissement des gratte-ciel, les flots d’immigrés de toutes origines, les constitutions de fortunes colossales, bref, l’explosion du XXe siècle et les prémices de la future domination planétaire des États-Unis. Ici comme en d’autres lieux, la perspicacité du regard de l’écrivain a quelque chose de prémonitoire, et par là d’intemporellement actuel."
L'auteur : Reconnu comme le plus grand romancier américain de son époque et comme le précurseur des courants littéraires du XXe siècle, Henry James a été le chroniqueur des mœurs cosmopolites de part et d’autre de l’Atlantique. Né à New York en 1843 dans une famille aisée, il s’installe à Londres en 1876. À cette époque, il écrit ses chefs-d’œuvre, dans lesquels le thème de l’opposition entre innocence américaine et sophistication européenne est récurrent (notamment dans Les Européens, 1878, Washington Square, 1880, Les Bostoniennes, 1886, et Reverberator, 1888). Entre 1902 et 1904, il écrit ses grands romans, dont : Les Ailes de la colombe, Les Ambassadeurs et La Coupe d’or. Il a voyagé toute sa vie en Europe comme dans son pays natal, pour promener « un désir aux yeux ouverts », désir de noter tout ce qui pouvait alimenter ses sensations, son érudition, son inspiration et ses fictions. Et il a lui-même assemblé ses notations considérables dans d’importants essais de voyage. Il meurt à Londres en 1916, après avoir acquis la nationalité britannique.
Voyages d'une vie
par Henry James.
Traduit de l'anglais, annoté
et préfacé par Jean Pavans.
Editions Robert Laffont.
https://www.lisez.com/robert-laffont/2
Coll. Bouquins
Isbn : 9782221199947 ; fév. 992 pages ; 32 €