Qu'il est doux et beau de mourir pour sa patrie.
Avi Primor nous narre le destin croisé de deux jeunes, l'un français, Louis, né à Bordeaux, l'autre allemand, Ludwig, tous deux embringués dans la machine infernale de la 1ère guerre mondiale. Ce livre documenté marque son lecteur pour plusieurs raisons ; l'auteur nous dit tout de la guerre avec finesse : au-delà de l'horreur des tranchées, il conte le désespoir des parents privés à jamais de leur fils et celui des jeunes amants séparés ; on mesure mieux ce qu'est "l'état de guerre" et ce qu'il impose tragiquement aux civils (cf. p.242) ; ce double récit a des vertus pédagogiques : Avi Primor sait employer des citations justes ( cf. "L'homme grandit quand son but s'élève", Schiller, p. 29 ) ; il nous plonge aussi dans la richesse des liens intrafamiliaux si bien que nous nous rapprochons de l'âme juive. On a l'impression de vivre auprès de Louis et de Ludwig en partageant leurs émotions et leur quête d'une reconnaissance affranchie des questions d'origine et de religion. Malgré une sombre toile de fond, ce roman remarquablement bien écrit se révèle facile à lire, voire, délassant tant son parti pris est humaniste. Aucun lecteur normalement constitué ne devrait y résister.
Présentation de l'éditeur :
"Louis, fils d’un boulanger bordelais, part effectuer son service militaire quelques jours seulement après avoir été brillamment reçu au baccalauréat. En ce début de l’été 1914, l’ambiance est encore à l’insouciance et, malgré ses craintes, il est fier d’accomplir son devoir de citoyen. Lorsque la guerre éclate et que son régiment est envoyé sur le front, Louis espère pouvoir servir sa patrie du mieux possible.
À Francfort, Ludwig, étudiant en droit, est impatient de recevoir son ordre de mobilisation, même si le départ pour le front l’éloignera de sa bien-aimée. Devenir un soldat allemand lui donne le sentiment d’être enfin pleinement accepté par son pays.
Roman d’initiation et d’amour, Qu’il est doux et beau de mourir pour sa patrie aborde un aspect de la Première Guerre mondiale méconnu et pourtant lourd de conséquences, celui des Juifs qui participèrent aux combats, animés par un profond désir de reconnaissance."
L'auteur : Ancien ambassadeur d’Israël auprès de l’Union européenne, puis en Allemagne, Avi Primor est l’auteur de nombreux essais consacrés principalement aux relations entre l’Europe et Israël et à la situation au Proche-Orient. Qu’il est doux et beau de mourir pour sa patrie est son premier roman.
Qu'il est doux et beau de mourir pour sa patrie
Par Avi Primor
Traduit de l'hébreu par Timor Bénichou
Isbn : 978-2-37119-029-0 ; octobre 2015 ; 480 pages ; prix : 25 €uros.