On l'appelait Maïco.
"Positif : Courage, générosité, lucidité, fidélité, empathie, tendresse.
Négatif : Sectarisme, aveuglement, dureté" (p.11).
Eclairant l'incipit signé Thomas Vogel-Ginsburger, fils adoptif de Maïco, Yseult Williams dresse un portrait détaillé de Marie-Claude Vaillant-Couturier, cette " grande rebelle du XXème siècle". Ce récit d'une vie bouillonnante évoque les paradoxes de la militante ; il porte aussi un regard passionnant sur la vie culturelle de l'entre-deux-guerres et les aléas de l'engagement dans la lutte contre le nazisme. Ce livre sensible ne vaut pas seulement par sa dimension documentaire : variant les tempos, il retrace le parcours hors norme d'une figure de proue de la Résistance. Il ne faut pas passer à côté de cette biographie rédigée avec intelligence : elle se lit sans discontinuer.
Présentation de l'éditeur :
Elle rencontre alors Paul-Vaillant Couturier, rédacteur en chef de L’Humanité, leader communiste et prophète vénéré des « lendemains qui chantent ». Coup de foudre absolu. L’amour et la politique ne feront désormais qu’un. A la mort de Paul, en 1937, la jeune veuve de 25 ans incarne les espoirs du héros du Front Populaire. Résistante de la première heure, déportée à Auschwitz puis à Ravensbrück, son courage est inébranlable. Libérée par l’Armée Rouge, elle choisit de rester auprès des mourants et afin que « le monde sache l’horreur concentrationnaire ».
Seule femme à témoigner au procès de Nuremberg, Maïco avance sans faillir vers Göring et les accusés nazis, devant une assistance saisie par un « effroi sacré », selon Joseph Kessel. Les images de sa déposition implacable font le tour du monde. « Regardez-moi, car à travers mes yeux, ce sont des centaines de milliers de morts qui vous regardent, par ma voix ce sont des centaines de milliers de voix qui vous accusent ». Devenue député, elle fera voter à l’Assemblée Nationale l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité, sans jamais renier son dévouement à l’URSS et sa foi communiste."