Les généraux russes contre Napoléon.
Natalia Griffon de Pleineville nous offre un récit passionnant où l'on découvre l'étonnante intrication des relations franco-russes au début du XIXème siècle. En 1812, un tiers des généraux russes portait un nom étranger ( p.13 ) : Alexandre 1er, le "monarque xénophile", s'était, en effet, entouré de militaires et conseillers non russes. Parmi eux, les Germano-Baltes et les Allemands furent les plus représentés, suivis par nos compatriotes descendants d'huguenots ou exilés après la Révolution française. La guerre n'avait alors rien d'une promenade de santé ; comme l'expliquait Frédéric II cité par l'autrice, " il ne suffit pas de tuer un Russe, il faut encore le pousser pour qu'il tombe". Ce livre foisonnant et incroyablement documenté ne se limite pas à démêler l'écheveau de conflits complexes, notamment en éclairant la tactique de la "terre brûlée" face à Napoléon. Elle dresse le tableau d'une confrontation entre des aristocrates, souvent francophones ou d'ascendance française, et "les troupes républicaines françaises et leurs chefs souvent issus ( de couches modestes ) mais dotés de talents militaires supérieurs". Cette somme, érudite sans jamais lasser, contient des moments superbes et bouleversants d'intensité. Elle a aussi l' intérêt de venir combler notre méconnaissance du grand voisin oriental.
Présentation de l'éditeur :
"Parmi les adversaires de l’armée napoléonienne, les soldats du tsar ont été les plus coriaces. Ne disait-on pas à l’époque : « Il ne suffit pas de tuer un Russe, il faut encore le pousser pour qu’il tombe » ? Ces hommes de fer ont été commandés par une pléiade de généraux braves et talentueux, dont certains n’avaient rien à envier aux maréchaux de Napoléon. Ce livre brosse le portrait des plus célèbres d’entre eux : Barclay de Tolly, Koutouzov, Bagration, Bennigsen mais aussi de quelques autres moins connus en France : Platov, le redoutable chef des Cosaques, Yermolov, « la plus mauvaise langue de l’armée », les frères Toutchkov, exemple typique d’une dynastie militaire, ou bien encore Miloradovitch, « le Murat russe ». Lors du passage éprouvant des Alpes, sur les champs de bataille d’Austerlitz et de Friedland, dans la fournaise de la Moskova, au milieu des glaces finlandaises ou sous les murs de Paris, ils ont été les acteurs majeurs des guerres européennes. Pour chacun, l’auteur présente ses origines familiales, son parcours professionnel et personnel, racontant en détail les faits d’armes, les relations avec le souverain en place, Alexandre Ier, et avec ses pairs, souvent empreintes de jalousie et de rivalité. Les récits sont fondés majoritairement sur des sources en langue russe, inaccessibles aux lecteurs francophones : mémoires, correspondance privée et officielle, rapports sur les opérations militaires. Un panorama vaste et varié sur un sujet inédit dans l’historiographie française."
L'autrice : Natalia Griffon de Pleineville, née en Russie en 1977, boursière de la Fondation Napoléon en 1999, a publié plusieurs ouvrages, notamment Napoléon en Pologne, 1806-1807, La Première Invasion du Portugal par l’armée napoléonienne, 1807-1808, Rostoptchine et l’incendie de Moscou.
Les généraux russes contre Napoléon
par Natalia Griffon de Pleineville
Editions Perrin
Perrin, tous les livres de la maison d'édition | Lisez!
Isbn : 9782262095192 ; nov. 2023 ; 430 pages ; 24 €