La Joie du soldat
Victor Astafiev fut un auteur culte de l'Union Soviétique primé à de multiples reprises avant de recevoir le prix Alexandre Soljenitsine en 2009 à titre posthume. Dans la Joie du Soldat, il témoigne crûment des horreurs, du climat de folie et de la misère sans limites du soldat soviétique pendant le 2ème conflit mondial. Entre Céline et Maurice Genevoix - la grandiloquence en moins -, Victor Astafiev dénonce les hypocrisies et les injustices accablant ceux qui luttent : nul ou presque n'est épargné, à l'exception des femmes dont il salue le courage et le dévouement. Ce livre sans pitié sonne littéralement son lecteur.
Présentation de l'éditeur :
"La joie du soldat est, sans doute, le plus grand roman jamais écrit sur la Seconde guerre mondiale. Immense écrivain et ancien combattant, Victor Astafiev n’a pu écrire son chef-d’oeuvre que longtemps après 1945. Il lui aura fallu plus d’un demi-siècle pour se débarrasser des peurs, des illusions, des mythes aussi de cette guerre sacrificielle pour les Russes. Cinquante-cinq ans exactement pour pouvoir nous la rendre dans ce qu’elle a de plus insupportablement réel. Le titre vient du premier paragraphe du roman qui commence comme cela : « Je suis heureux, parce que hier j’ai tué un homme. Un Allemand. Un fasciste. A la guerre. » La guerre que raconte Victor Astafiev n’est pas celle des grandes batailles flamboyantes, mais celle des soldats envoyés au sacrifice. Simple soldat, grièvement blessé et plusieurs fois décoré, Victor Astafiev est plein de compassion pour les hommes de rang, ses frères. Mais on sent chez lui une animosité profonde pour les officiers, les généraux et, par-dessus tout, pour Staline. La grande originalité de ce roman partiellement autobiographique est qu’il déborde sur l’après-guerre en URSS, période qu’on connaît peu en France.
Chef-d’oeuvre débordant de compassion, La joie du soldat fait partie de cette littérature rare, que Thomas Mann appelait « sacrée »."
L'auteur : Fils de paysans de Sibérie, orphelin à l’âge de sept ans, trop jeune pour être appelé en 1941, Victor Astafiev (1924-2001) part au front comme volontaire. Auteur rare et profond, styliste au verbe dru et puissant, c’est un des plus grands écrivains russes de la seconde moitié du XXème siècle. Traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard.
La Joie du Soldat
par Victor Astafiev,
Editions Motifs Grand Format /
Groupe Artège
Traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard.
EAN : 9781095071006 ; 292 pages ; août 2016 ; 19,90 €uros.