La guerre de 1914-1918 sur le front russe.
On ignore trop souvent que la Russie de Nicolas II fut notre fidèle alliée en 14-18. Attaquant l'empire allemand dès les premiers jours du conflit, elle déstabilisa l'ennemi au point de faciliter chez nous la victoire de la Marne. Serge Andolenko décrit l'âpreté des combats, les sacrifices endurés - des millions de morts - et les multiples péripéties d'une incroyable guerre de mouvement. De la Baltique à l'Euphrate, de la Galicie au Caucase, les troupes russes ne déméritèrent jamais en dépit du manque de matériel et de la conjuration des ennemis allemands, austro-hongrois et turcs. Comme l'expliquait Winston Churchill dans une opinion sur la guerre citée par l'auteur : "A tous les étourdis, à tous les naïfs, à tous ceux qui sont peu éclairés ou absorbés par leurs propres affaires, je dis : vous pouvez lâcher la Russie, mais la Russie ne vous lâchera pas." (p.211). A mille lieues des clichés russophobes, cet éclairage de premier plan offre de nombreux enseignements. Parce que l'histoire s'écrit toujours au présent.
Présentation de l'éditeur :
« Si la France n’a pas été effacée de la carte de l’Europe, c’est avant tout à la Russie que nous le devons», déclare le Maréchal Foch à la fin de la Première Guerre mondiale. Qui s’en souvient aujourd’hui ?
Nicolas II décrète en juillet 1914 une mobilisation générale et engage sept millions d’hommes aux côtés de la France. Son armée est une des meilleures et attaque le front est, affolant l’état-major allemand qui déplace des troupes du front ouest en renfort (permettant le « miracle » de la Marne et de ses taxis).
L’industrie russe, à la traîne de l’industrie allemande, compense par de très lourdes pertes humaines son infériorité en équipements. Les soldats récupèrent les armes de leurs camarades morts, les combats se poursuivent à la baïonnette, au couteau, et même à mains nues. Cette hécatombe permet malgré tout d’affaiblir les Allemands, qui proposent une paix séparée à Nicolas II : elle est rejetée et la boucherie se poursuit.
En 1916, à Verdun commence l’offensive de la Somme, le front est est alors relativement épargné. Les Russes en profitent pour s’approvisionner et s’équiper, puis lancent deux offensives décisives en Bessarabie et dans le Caucase. L’espoir revient enfin pour les Alliés.
Mais arrivent 1917 et l’abdication de Nicolas II. Les soldats qui avaient combattu pour la Patrie, Dieu et le Tsar sont perdus. Le gouvernement provisoire proclame sa volonté de poursuivre la guerre, tout en donnant des ordres incohérents. L’armée est détruite de l’intérieur. Pour l’auteur, « la révolution n’est pas une conséquence d’une prétendue défaite militaire ; la révolution serait plutôt la cause première de la destruction de l’armée ».
Alors que les commémorations du 11 novembre 2016 ont rendu un hommage historique aux soldats russes, morts aux côtés des soldats français, l’ouvrage de Serge Andolenko tente de soigner une amnésie générale en démontrant le rôle oublié de la Russie impériale pendant la Première Guerre mondiale."
L'auteur :
Le général Serge Andolenko (1907-1973), d’origine russe et issu d’une famille à la longue tradition militaire, a fait carrière dans l’armée française où il fut nommé général de brigade de l’armée de Terre. Il a été décoré notamment du titre de commandeur de la Légion d’honneur, du Nicham Iftikar, du Ouissam Alaouite et de la Bronze star Medal.
Passionné d’histoire en général et d’histoire militaire en particulier, le général Serge Andolenko a écrit plusieurs ouvrages sur l’armée française comme sur l’armée impériale russe.
La guerre de 1914-1918
sur le front russe.
Par Serge Andolenko
Préface de Dominic Lievin
https://editions-syrtes.com/
Isbn : 9782940523542 ; avril 2017 ; 280 pages ; 21 €