Livres Critique

L'été où Maman a eu les yeux verts.

 

 

 

 

 

 

"Ce matin là, alors que je la haïssais plus que jamais, maman venait d'avoir trente neuf ans. Elle était petite et grosse, bête et laide. C'était la maman la plus inutile de toutes celles qui ont jamais existé". 

Tatiana Tibuleac, jeune journaliste moldave, a élu domicile dans notre pays. Son premier roman  offre au lecteur une symphonie d'émotions   illustrant notamment le passage de la haine à la sérénité puis à l'amour ;  enfant privé d'affection, mère que la maladie transfigure, poésie affleurant sans cesse, vérité que l'on devine, qui nous fuit, qui se révèle à mi-mot jusqu'aux dernières phrases du livre, autant d'ingrédients mêlés  touchant le lecteur jusqu'à la dernière page. L'auteure ne se limite pas à incarner ses personnages avec tendresse : elle aiguillonne fortement notre imagination.

 

 

 

 

 

 

Présentation de l'éditeur :

 

 

"Le roman de Tatiana Tibuleac est une déclaration d’amour-haine faite par un adolescent, pendant un été, à sa mère – cet être fragile sur le (grand) départ. Alexy est un personnage difficilement attachant, traumatisé par la mort de sa sœur puis par le rejet de sa mère. Il regarde le monde avec des yeux haineux, déteste sa mère et la dissèque sans complaisance.

Devenu adulte, et afin qu’il puisse se remettre à la peinture, Alexy est poussé par son psy à revivre le dernier été passé avec sa mère. Un été décisif car c’est le moment clé de la narration, celui d’où tout part et où tout revient. Les trois mois et demi passés ensemble par les deux – la mère mourante et l’adolescent psychotique – mènent à un rapprochement et à une profonde réconciliation. Celle du garçon avec lui-même et avec la vie, celle de la mère avec elle-même et avec la mort.

En somme, pendant un été, dans une petite maison d’un village français, les deux êtres se retrouvent et s’acceptent. Ils apprennent finalement à s’aimer, sous la pression de la maladie et du temps ; ils le font par petites touches, comme ils n’avaient jamais réussi à le faire jusqu’alors.

Chaque page est coupée au rasoir, dans une écriture très poétique, et le style de Tatiana Tibuleac  dégage force, passion et émotion. Au fur et à mesure, les personnages prennent des contours insoupçonnés et le roman se transforme en poème d’amour contenant à la fois la vie et la mort. »

 

 

 

 

 

L'auteure :  Tatiana Ţîbuleac est un véritable phénomène littéraire. Née à Chisinau en République de Moldavie, elle était une journaliste reconnue dans l’audiovisuel. Elle décide de mettre fin à sa carrière pour s’installer en France. Dans cet anonymat qui est « le plus beau cadeau pour l’écriture », selon ses dires. Paru fin 2016 en roumain, L’Été où maman a eu les yeux verts est en cours de traduction dans plusieurs langues et a reçu de nombreux prix dont le prix de la revue Observateur culturel pour la prose et Observateur des lycéens à Bucarest.

 

 

 

 

 

L'été où Maman a eu les yeux verts

Par Tatiana Tibuleac

Avant-propos de Christina Hermeziu.

Traduit du roumain par Philippe Loubière

Isbn : 9782940523719 ; avril 2018 ; 170 pages ; 15 €uros.



25/07/2018
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