Faussaires de génie. Autoportrait.
Durant des décennies, Wolfgang Beltracchi s'est fait fort de reproduire les toiles de grands maîtres comme Fernand Léger, Max Ernst, Max Pechstein ou Heinrich Campendonk ; il en a imaginé aussi de nouvelles, soit-disant issues de la collection de son beau-père, si ressemblantes qu’elles atteignirent des sommets sur le marché de l'art. Condamné par la justice allemande, il a été libéré en 2015 avant de rédiger cet Autoportrait qu'il signe avec sa femme Helene. Le couple y conte par le menu ses aventures échevelées, depuis les premiers faux jusqu'à l' arrestation de 2010. Un récit ? Plutôt, une fête épique prenant des allures de film à la Scorsese : beaucoup de LSD, de bagarres, de folies, de traversées de l'Europe en voiture, de personnages incroyables tel le curé demandant à une femme de lui faire un "Enfant-Jésus..." Mais aussi un véritable thriller abondamment illustré par "le faussaire du siècle" ( Le Spiegel ), dans lequel les auteurs prennent le parti de tout dévoiler pour la première fois au grand public. Voilà en tous cas un livre atypique permettant au lecteur de tirer de nombreux enseignements sur l'art... et le monde tumultueux des faussaires.
Présentation de l'éditeur :
"Un faussaire génial. Des années durant, il leurre le monde de l’art (experts, galeristes, collectionneurs) en créant des tableaux qu’il signe Max Ernst, Georges Braque, André Derain, Fernand Léger, pour n’en citer que quelques-uns. Son stratagème ? S’imprégner du style du maître et peindre des tableaux n’ayant jamais existé ! Sa femme Helene l’aide avec culot et raffinement. Le marché a besoin de marchandise. Né en 1951, Beltracchi est initié, très jeune déjà, par son père à la peinture, un père dépité de voir que rapidement l’élève dépasse le maître. Après quelques études artistiques, le jeune homme parcourt le monde, mène une vie de bohème, où alcool et drogues font partie de son quotidien. En même temps, il multiplie les visites de musées, les rencontres et les lectures. Son activité de faussaire démarre d’abord par quelques petits trafics, puis c’est avec Helene dont il tombe fou amoureux dès le premier regard que l’entreprise prend sa vraie ampleur. Il peint, elle se charge de vendre les tableaux par les circuits professionnels. Ils gagnent beaucoup d’argent. Voyagent de longs mois, achètent des propriétés. Jusqu’au jour où tout s’arrête. Parce que Beltracchi a commis une négligence, le subterfuge est découvert. En 2010, un procès révèle au monde entier l’incroyable supercherie."
Faussaires de génie. Autoportrait.
Par Hélène et Wolfgang Beltracchi.
Traduit de l'Allemand par Céline Maurice
Isbn : 9782851818812. Octobre 2015 ; 573 pages ;