Chang-Kaï-Shek
"Le pouvoir n'est jamais innocent" , disait Saint-Just. Lisez ce livre et vous en conviendrez vite. Quoique longtemps défenseur des valeur morales, Chiang Kaï-Shek se révèla pour le moins machiavélique, ne lésinant ni sur l'emploi des armes ni sur les compromissions douteuses. Rédigé comme un thriller, ce portrait fouillé décrit l'ascension d'un homme du peuple ayant embrassé la carrière militaire pour parvenir à ses fins. Nationaliste, calculateur et séducteur, Chiang Kaï-Shek tenta cependant d'arracher la Chine au chaos induit par les seigneurs de la guerre et les ingérences étrangères. Restituant une époque profondément marquée par la violence, Alain Roux brosse un tableau impitoyable où l'intérêt du peuple n'est, hélas, jamais pris en compte.
Présentation de l'éditeur :
« Brutal et tyrannique. Irritable. Vaniteux, têtu, méchant, extravagant, jaloux, avare, luxurieux, arrogant. Aime à se donner en spectacle et fanfaronne sur sa richesse. » Tel est l'autoportrait sans concession tracé à l’âge de 31 ans par Chiang Kaï-shek (1887-1975) dans son Journal de 16 000 pages conservé à l'université de Stanford. Brutal, le jeune Chiang l'est assurément : à Shanghai, il n'hésite pas à assassiner pour le compte du gang de la Bande Verte, à battre sa première femme ou à malmener les soldats placés sous ses ordres. Après la mort de son mentor, Sun Yat-sen, en 1925, le « général rouge » saisit sa chance en s'emparant du Guomindang, le Parti nationaliste. Désormais marié à la belle et brillante Meiling, qui lui sert de conseillère occulte et d'interprète auprès des États-Unis, il s'attache à réunifier la Chine, massacrant ses alliés communistes de jadis et soumettant les seigneurs de la guerre. Pendant douze ans, il mène un double combat : à l'extérieur contre les Japonais, à l'intérieur contre les communistes. Si, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, cet habile stratège est considéré, avec Churchill, Franklin Roosevelt et Staline comme un des « Quatre Grands », il ne se montre pas à la hauteur de son destin et doit capituler en 1949 devant Mao, son rival de toujours. Exilé à Taïwan, il impose sur l'île sa dictature et tente en vain de reconquérir une Chine continentale perdue. Une biographie monumentale, fruit de cinq années de recherches, qui redonne à cette figure majeure du XXe siècle la place qu’elle mérite dans l’Histoire." |
L'auteur : Sinologue reconnu, Alain Roux est professeur émérite des universités à l'Institut national des langues et civilisations orientales. Il est l'auteur entre autres d’une biographie de Mao (Le Singe et le Tigre, 2009) et d’un manuel sur La Chine contemporaine devenu un classique.
Chiang Kaï-Shek
Le Grand Rival de Mao
Par Alain Roux
Editions Payot
Biographies Payot
Editions Payot & Rivages - Accueil
http://www.payot-rivages.net/
Isbn : 9782228916257 ; août 2016 ; 656 pages ; 30 euros.