Livres Critique

Au pays des riches oisifs

 

 

 

 

 

 

 

  Celui qui définissait l'humour comme " la bienveillante contemplation des incongruités de la vie et l'expression artistique de celles-ci" ( p.240), Stephen Leacock, a écrit en 1914 ce désopilant Au pays des riches oisifs qui n'a pas pris une seule ride. Il y décrit une ville fictive où des notables veulent s’emparer de la fortune collective afin de gouverner le monde. A la lisière du socialisme et du libéralisme, l'auteur y dénonce les tares d'un capitalisme effréné ayant causé la perte de nos racines sociales et collectives. Clouant au même  pilori les bourgeois, les rapaces de la finance et les institutionnels de tout acabit, cette satire  férocement drôle se lit sans discontinuer.

 

 

 

 

 

Présentation de l'éditeur :

 

"À travers les tribulations humoristiques de riches désœuvrés, d’affairistes et de filous patentés, une critique acerbe du capitalisme signée par « le Mark Twain canadien »

Bienvenue à Plutoria, métropole imaginaire des États-Unis où une minorité de puissants, notables et autre arnaqueurs se réunissent au sein du club du Mausolée pour accaparer la richesse collective et détourner la démocratie en leur faveur ; où les églises se vident au profit de sectes pseudo-orientales ; où les universités sont inféodées aux nouveaux riches – ces oisifs qui ne savent plus comment dépenser leur argent…

À travers une galerie de personnages hauts en couleur, dont on suit les déambulations humoristiques, le romancier et professeur d’économie Stephen Leacock analyse dès 1914, avec un regard acéré et caustique, la perversion des pratiques et des mœurs engendrée par un capitalisme alors en plein essor.

Publié deux ans après son classique Bienvenue à Mariposa (1912), qui décrivait avec ironie et tendresse la vie d’une petite bourgade canadienne, Au pays des riches oisifs en offre le miroir inversé avec la même réussite."

 

 

L'auteur : 

Issu d’une famille paysanne de l’Ontario, Stephen Leacock (1869-1944), surnommé le « Mark Twain canadien », devint professeur d’économie politique à l’université McGill de Montréal de 1908 à 1936. Auteur de savants ouvrages universitaires, ainsi que de biographies de Mark Twain et Charles Dickens, il publia parallèlement une vingtaine d’ouvrages humoristiques qui demeurent des classiques incontournables, comme Bienvenue à Mariposa (Wombat, 2014) et, dans le registre de la parodie, L’Île de la tentation (Wombat, 2016).

Il est aussi l’auteur de deux essais théoriques pionniers sur l’humour littéraire : Humor : Its Theory and Its Technique (1935) et Humor and Humanity (1937). C’est dire le sérieux avec lequel le professeur Leacock considérait ce sujet, allant jusqu’à déclarer dans la préface de Bienvenue à Mariposa : « Personnellement, j’aurais préféré écrire Alice au pays des merveilles plutôt que toute l’Encyclopaedia Britannica. »

Son influence sur la littérature comique anglophone du XXe siècle fut considérable, de Robert Benchley jusqu’à Woody Allen et aux Monty Python. Comme disait un de ses admirateurs : « Stephen Leacock est un des types les plus drôles que je connaisse… Une fois qu’on a commencé à le lire, on ne peut plus s’arrêter » (Groucho Marx). Un véritable auteur classique, à la fois profond et jubilatoire, qui demeure d’une modernité exemplaire.

 

 

 

 

 

 

Au pays des riches oisifs

Par Stephen Leacock

Traduit de l'anglais (Canada) par Stéphane Brault

Postface de Gerald Lynch. Couverture de Seth

Nouvelles Editions WOMBAT

https://www.nouvelles-editions-wombat.fr

Coll. Les Insensés n°33

EAN : 9782374981017 ; janv. 2018 ; 256 pages ; 23 €uros.

 

 



31/01/2018
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