220 Volts
Sylvain Escallon nous offre une remarquable adaptation du roman de Joseph Incardona paru chez Fayard Noir. D'emblée, nous sommes plongés dans la vie de Ramon, un homme seul, tourmenté par sa frustration d'écriture. Parti en vacances dans le chalet familial, il parvient, néanmoins, à donner forme à son roman, en dépit des ses crises de somnambulisme. Mais, un matin, il découvre le cadavre de sa femme... Le dessinateur-scénariste multiplie les plans contrastés et réalistes de façon efficace : en dépit de la tristesse et de la noirceur ambiantes, nous éprouvons de l'empathie pour les personnages et sommes littéralement embarqués dans l'action jusqu'au surprenant final. En un mot, nous ressentons exactement ce que ressentent les protagonistes ! Ce roman-bd de grande qualité ne manque pas d'attraits : se nourrissant de refoulé, de cauchemardesque et d'inexplicable, il envoie une claque magistrale à son lecteur.
Présentation de l'éditeur :
"Les histoires d'amour finissent mal, en général.
Ramon Hill est un écrivain à succès. Mais depuis plusieurs mois, rien. Panne sèche. Son roman est en retard, la page reste blanche et avec sa femme, le courant ne passe plus. Margot prétend qu’un séjour en montagne, dans le chalet familial, leur ferait le plus grand bien. Le bon air, dit-on, régénère les corps fatigués et apaise les esprits anxieux.
Mais l’isolement devient parfois une prison et l’autre, une menace…
- Un « One-shot » noir, efficace, concis, qui se joue des codes du genre pour
le plus grand plaisir du lecteur. Sous forte influence de Stephen King, Hitchcock et Mezzo et Berthet, Sylvain Escallon traduit magnifiquement en dessin l’ambiance de ce huis clos oppressant."
L'auteur : Sylvain Escallon est né en 1990 à Montpellier, ville dans laquelle il a fait des études supérieures d’arts graphiques (IPESAA) et où il vit et travaille actuellement. Influencé par des auteurs comme Bilal, Tardi, Comes, Schuiten… il a toujours été attiré par le dessin sous toutes ses formes et, plus récemment, par des artistes comme Blutch ou Nicolas de Crecy. On retrouve aussi dans son travail l’influence de certains grands peintres américains, comme Norman Rockwell ou Frederic Remington. Il a adapté « Lazarus », roman d’Emmanuel Dadoun, en BD chez Sarbacane, sous le titre « Les Zombies n’existent pas ».
220 Volts
par Sylvain Escalon
Mai 2015 ; ISBN: 978-2-84865-793-6 ; 144 pages ; 22 €uros.