Livres Critique

Shakespeare, c'est moi...

 

 

  "Un jour, moi, Edward de Vere, 17ème comte d’Oxford, j’ai créé Shakespeare. Et un jour, Shakespeare m’a tué. J’ai usurpé l’identité d’un homme, lui m’a volé mon âme. "

   L’incroyable profondeur des écrits shakespeariens peut-elle s’expliquer par le métissage de plusieurs personnalités ? Le poète Edward de Vere ( 1550-1604), en particulier, aurait-il pu s’écrier : « Shakespeare, c’est moi ? » De nombreux auteurs, comme J. Thomas Looney, Sigmund Freud ou, plus récemment, Kurt Kreiler, dans Edward Vere, l’homme qui inventa Shakespeare  ( Insel Verlag, , 2009.), le prétendent. A la charnière de la fiction et de la réalité, Brünhilde Jouannic nous offre une biographie romancée de la vie du 17 ème comte d’Oxford, célèbre en son temps pour son ambiguïté, ses excès, ses amours libres ou ses paradoxes. Plongeant le lecteur dans une époque historique à la fois riche et tumultueuse, son roman réussit à questionner notre rapport au temps, à la morale et à la création.

 

Présentation de l’éditeur :

 

« Alors qu’il est à l’automne de sa vie, Edward de Vere,  personnage décadent, génial, accusé des maux les plus vils – pédérastie, nécromancie, meurtre – prend la plume pour une dernière fois et entreprend de rédiger ses mémoires. Sur un ton blasé et détaché, maniant l’ironie avec dextérité, il raconte avec cette morgue naturelle des gens bien nés, comment il est devenu son propre assassin. Il narre avec une savoureuse autodérision les principaux événements de sa vie, revient sur l’histoire de sa famille – l’une des plus puissantes du royaume – révèle les liens étroits noués avec la reine Elisabeth, évoque le procès et la mise à mort de Marie Stuart, s’épanche sur ses amours et confie ses péchés. Puis, méditant douloureusement sur sa propre existence, il reconnaît que la mise en scène de sa vie savamment orchestrée par ses soins a fini par se retourner contre lui : « Dans mes pièces, c’est une partie de moi que j’ai laissée, un épisode, un soupçon de réalité, des convoitises et des rêves. Un nom de plume, une création, de vrais souvenirs. Mais plus encore ma véritable individualité (…) J’ai usurpé l’identitté d’un homme. Lui m’a volé mon âme ».

 

Shakespeare, c'est moi

par Brünhilde Jouannic

224 pages, prix : 16 €uros

 Max Milo Editions

Dernière minute : nous venons d'apprendre que Brünhilde Jouannic venait de recevoir le prix du Rotary Club de Paris pour Shakespeare, c'est moi !

Au nom de sa communauté de 50 000 lecteurs, Livres Critique adresse ses félicitations à cette jeune auteure et à son  éditeur Max Milo.

Livres Critique, l'espace des réussites littéraires de demain.



13/11/2011
0 Poster un commentaire