Livres Critique

La Vie de famille

 

 

 

 

 

 

 

     Fruit de la rencontre et de la  complicité de ses auteurs, ce livre plein de tendresse nous conte la vie de famille de 1950 aux années 60. Nous jetons un oeil amusé sur les moeurs d'alors, des rituels nuptiaux aux repas du dimanche,  du temps passé à vivre ensemble - repas en famille, pique-niques, discussions à l'apéro, etc. - à la célébration de l'enfance ( On adore, notamment les deux photos d'enfants à la fenêtre, p. 40 & 41 ! ) Rythmé par les dialogues malicieux de Daniel Pennac, ce livre souvenir ne se limite pas à remonter le temps pour le meilleur - la poésie de la vie en société sans TV ni portables ni pubs intrusives - ou pour le pire : "l'huile de foie de morue, les ventouses, les cataplasmes, les vermifuges...", etc.  Nous redécouvrons le charme d'une époque où le bonheur régnait quoi qu'il en soit   malgré, notamment, la sobriété de l'habitat. Accompagnant les images, les dialogues enjoués de Daniel Pennac donnent l'impression  de redécouvrir l'album de sa propre famille. En un mot, ce beau livre ultra-sympathique nous aide à retrouver la lumière de nos joies d'antan.

 

  
 

 

 

 

 

Présentation de l'éditeur :

 

"Entre les années 1950 et les années 1960, Robert Doisneau a photographié ce qui paraît impossible à photographier : les sentiments, le désir de bonheur, l’exultation de former une famille unie. Les petits chenapans aux doigts pleins d’encre, nous les voyons, cette fois, chez papa et maman, entre frères et sœurs, dans leurs efforts attendrissants pour mettre le couvert tout en rêvant au terrain vague. Tout commence par un mariage au rythme de la danse du tapis. On est joyeux, mais pudique. On sait qu’une vie ordinaire promet à des jeunes mariés de grands instants de vie. Le bonheur, c’est d’avoir des enfants. Les landaus sont plus nombreux que les automobiles. La télévision n’existe pour ainsi dire pas et, le soir, plusieurs générations – crise
du logement oblige – se retrouvent pour dîner autour de la table. La vie de famille est belle. Daniel Pennac puise ici son humour aux mêmes souvenirs. L’écrivain n’a pas oublié que  le buffet Henri II était « le personnage le plus important de la famille ». Le landau « était à la poussette pliable ce que le char à bœufs fut à la voiture de sport ». Pennac apporte au livre le ton inimitable des dialogues qui valent aujourd’hui la célébrité aux personnages
de ses romans. Doisneau-Pennac, une rencontre qui est un grand moment de joie et une note de sagesse."

 

 

 

Les auteurs :   Durant plus de soixante ans, Robert Doisneau (I9I2-I994) a créé une incomparable documentation, sur la vie des Parisiens et des banlieusards, des Halles au Gentilly d'avant-guerre, le grand vide de l’occupation en 40-44, sa banlieue sud natale; du Saint-Germain des Prés existentialiste aux villes nouvelles des années quatre-vingt…
Ses milliers d'images dépassent largement leur valeur documentaire, obéissant à une perspective d'ensemble, elles forment une œuvre exprimant une vision unique.
On a pu étiqueter le regard de Robert Doisneau de diverses façons: reportage humaniste, réalisme poétique… Mais au fond, aucune catégorie n'est parvenue à définir la richesse et la diversité de son travail.
Davantage que «ce charmant photographe plein d'humour» auquel il fut souvent réduit, Doisneau est avant tout le témoin engagé d'une histoire en mouvement, hanté par une réflexion profonde sur le temps qui passe, le superflu, l'inachevé, la modernité au sens Baudelairien du terme.... C'est la raison pour laquelle il a su si bien capter ce qui allait irrémédiablement disparaître.

 

    Né en 1944 à Casablanca au Maroc, Daniel Pennacchioni grandit en Afrique et en Asie du Sud suivant son père, officier de la Coloniale, muté à Djibouti, en Ethiopie, en Indochine...
Daniel acquiert très tôt le goût de la littérature, encouragé par son père et son grand frère. Il obtient, non sans mal, à Nice, une maîtrise de lettres et devient professeur de lettres. En 1970, il part pour Soissons pour occuper son premier poste d’enseignant.
En 1973, il publie son premier livre, un essai sur le service militaire, Le service militaire au service de qui ?. Afin de ne pas «gêner son père», il raccourcit son nom en Pennac. Il écrit ensuite des livres pour enfants pour le plaisir du récit par rapport à la volonté de faire "sens".
Il vit ensuite dans le sud de la France et au Brésil avant de poser ses valises à Belleville, quartier populaire de Paris qui lui inspira la saga Malaussène, tendre et espiègle. Le premier, Au bonheur des ogres ( Gallimard ), sort en 1985. Il reçoit le Prix Inter en 1990 pour La Petite Marchande de prose (Gallimard). Il publie un essai sur la lecture, Comme un roman (Gallimard), dans lequel il énonce les droits du lecteur et hisse la lecture au sommet des plaisirs. Daniel Pennac a également le plaisir du dessin. En novembre 2006, il présente Nemo (Editions Hoëbeke), cet artiste qui peint sur les murs de Paris la silhouette d'un bonhomme noir en gabardine et chapeau mou.
Puis vint Chagrin d'école (Gallimard) pour lequel Daniel Pennac reçoit le prix Renaudot en 2007, et Ecrire, son livre de dessin (Editions Hoëbeke).

 

 

 

 

 

La Vie de famille

Par Robert Doisneau

& Daniel Pennac

Editions Hoëbeke

HOËBEKE

www.hoebeke.fr/

23 x 26,5 cm, 96 p.
ISBN : 9782842305703 ;  12/10/2016 ; oct. 2016 ; 19,90€

 

 



10/10/2016
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